Les courants marins 

         Les océans sont traversés par de multiples courants marins. En utilisant seulement 0,1 %, on serait en mesure de couvrir très largement les besoins énergétiques de notre planète - 15 milliards de personnes en théorie. L'énergie produite par les mouvements de l'eau est captée puis transformée en électricité par des éoliennes sous-marines : les hydroliennes.

 

Une hydrolienne est une turbine sous-marine (ou subaquatique, ou posée sur l'eau et à demi immergée) qui utilise l'énergie cinétique des courants marins ou de cours d'eau, comme une éolienne utiliserait l'énergie cinétique de l'air.

 

 L'énergie cinétique est l’énergie possédée par un corps en mouvement. L’énergie cinétique d’un corps est égale au travail nécessaire pour faire passer le dit corps du repos à son mouvement de translation ou de rotation.

 

 

 

La turbine de l'hydrolienne doit transformer l'énergie hydraulique en énergie mécanique, qui est alors transformée en énergie électrique par un alternateur, puis cette énergie électrique est acheminée jusqu'à la terre par des câbles.

Une hydrolienne de 20 m de diamètre est en test par 75 m de fond depuis janvier 2004, dans le Kvalsund, au nord de la Norvège. Des projets sont en cours d’étude aux Etats-Unis (exploitation du Gulf Sream, un courant océanique qui prend sa source entre la Floride et les Bahamas et se dilue dans l'océan Atlantique ), en Italie (détroit de Messine) et en Grande-Bretagne.

 

 

Voici les avantages d'avoir de telles machines:

 

  • Les hydroliennes dû à la masse volumique de l'eau 800 fois supérieure à celle de l'air sont d'une taille nettement inférieure aux éoliennes pour une même puissance.

  • Les courants marins sont prévisibles, on peut donc estimer avec précision la production d'électricité.

  • Les potentiels des courants marins sont très importants, par exemple EDF estime que 3 GW (soit environ 3 réacteurs nucléaires) peuvent être installés à proximité des côtes françaises.

  • L’hydrolienne utilise une énergie renouvelable (le courant marin), elle ne pollue donc pas.

  • Des modèles d'hydroliennes, semi-immergés peuvent être adaptés aux rivières, sans avoir les impacts écologiques des turbines classiques dont les pêcheurs craignent qu'elles aient des impacts sous-estimés sur les poissons. Ces hydroliennes produisent moins d'électricité que les turbines classiques, mais pourraient être beaucoup plus légères, et demander bien moins d'investissement.

     

Mais il y a de gros inconvénients avec ces installations:

 

  • Pour éviter le développement des algues et organismes encroutants sur l'hydrolienne, il faut utiliser un antifouling. Cet antifouling doit être refait régulièrement, ce qui induit un coût d'entretien important (intervention en mer, ...).

  • L’opposition des pêcheurs au chalut, auxquels elles barrent l’accès aux zones où elles sont installées. Des poissons ou mammifères marins peuvent heurter les hélices. Mais celles-ci peuvent tourner lentement, cela dépend du modèle d'hydrolienne)

  • Elles coûtent très chères à l’entretien et à l’installation. A cause du sable qui érode les pâles des hélices, l'entretien doit être fréquent mais est difficile car les hydroliennes sont sous l'eau. (Pour cette raison, certaines hydroliennes ont une structure émergeante de l’eau, qui peut être gênante pour la navigation. Des systèmes à ballast pourraient permettre de faire monter ou descendre les unités de production.)

     

Mais cette énergie peut aussi être captée par d'autres systèmes, comme le « VIVACE ».

Suite >

1, 2, 3, 4, 5, 6